Je m’appelle Krista. Je suis artiste-photographe, avec un parcours de danse, et de chant. Je suis originaire de Phoenix, Arizona aux États-Unis.

Mon parcours personnel de vie et mes démarches artistiques sont animées par les métaphores de la liminalité et de l’or gravitant autour des thèmes de l’identité, des frontières, du territoire. http://kristaboggs.fr/photographe/traces-liminales/

Merlene Boggs-mom-
Ma mère avec un de ses oeuvres en vitrail. Fleur de Lotus. 1981

Une pratique de méditation et yoga depuis mon enfance

Yogananda
Paramahansa Yogananda. Un cadeau que j’ai réalisé pour ma mère au Children’s Sunday School de SRF.

Grâce à ma mère,  j’ai grandi avec des pratiques de méditation et les enseignements de Paramahansa Yogananda ((dont le Kriya Yoga), depuis mon plus jeune âge. C’était lors un voyage familiale au Yuba River, près de Nevada City, Californie que ma mère a découvert son livre, « Autobiographie d’un Yogi. » Ensuite nous sommes devenus membres du Self Realization Fellowship Temple à Phoenix.

J’ai reçu de belles graines qui m’ont permis à garder le coeur toujours ouvert envers toutes les religions et spiritualités que je voyais comme des langages différents avec en commun d’être relié à la même source. Ce chemin m’a permis aussi d’expérimenter comment amener les pratiques simples de yoga dans la vie avec toutes ses complexités.

Personnellement, le yoga m’a aidé à gérer des situations «très délicates» avec ancrage et calme dans mon activité professionnelle de photographe, lors des missions en Syrie, Iraq, Afrique Centrale et en Algérie.

« All the world’s great religions are based on common universal truths, which reinforce rather than conflict with one another…”

 » Toutes les grandes religions du monde sont fondées sur des vérités universelles communes, qui se renforcent plutôt qu’elles n’entrent en conflit les unes avec les autres…  » Paramahansa Yoganda

J’étais non-confessionnel, mais je me sentais reliée et unie envers les autres par la compassion et l’amour quel que soit leurs croyances ou non croyances. Dans mon adolescence, lors un cours de mythologie que j’ai suivi à la faculté de Phoenix Collège avant de partir à New York, j’ai découvert travail de Joseph Campbell: Les masques de Dieu, Le héros aux mille et un visages, qui m’a beaucoup inspiré par la suite.

“Every religion is true one way or another. It is true when understood metaphorically. But when it gets stuck in its own metaphors, interpreting them as facts, then you are in trouble.” Joseph Campbell

« Chaque religion est vraie d’une manière ou d’une autre. C’est vrai lorsqu’on l’entend métaphoriquement. Mais quand on reste coincé dans ses propres métaphores, les interprétant comme des faits, alors on aura des ennuis. »

J’ai eu une chance extraordinaire d’aller à la rencontre des peuples Assyro-Chaldéens et Yezidis dans le Kurdistan d’Irak dans les années 90. Loin de mon pays, lors une visite dans un village Assyro-Chaldéen à Harmashi, dans le Kurdistan, d’Iraq (lattitude: 36° 50), je voyais la luminosité de ma ville natale Phoenix, Arizona (lattitude: 33°26) entouré d’un paysage désertique et montagneux, et mon école primaire avec ses toitures plates. Plus tard, j’ai compris que j’étais presque sur la même ligne de lattitude, dans une sorte de liminalité géographie, « entre deux » en France.

Photo: ©Krista Boggs Un espace liminal. Cour d’école. Village Assyro-Chaldéen à Harmashi, Kurdistan, d’Iraq.

L’exploration et la reconnexion aux ressources internes

 Je transmets aux élèves un yoga qui permet d’activer leurs ressources internes, de s’ancrer afin de surmonter les situations difficiles que nous rencontrons tous dans nos vies. 

Mon chemin de vie m’a ainsi amené vers l’enseignement tout en reliant mes diverses compétences transversales: photographie, yoga, danse-mouvement, voix … Je propose de relier les autres vers leur potentiel, vers « leur Or, » par l’exploration et la reconnexion aux ressources internes.  Je suis formée dans des techniques de yoga sensibles au traumatismes qui agit directement sur le système nerveux autonome et qui sont très bénéfiques entre autre pour des personnes qui souffrent des problèmes d’anxiété et stresse chronique ou de burn-out.

Liminalité et de l’or

D’ou vient mes métaphores de la liminalité et de l’or?

J’ai eu une expérience de mort imminente à 5 ans qui a marqué mon enfance et mon chemin de vie. Notre piscine était très profonde d’un côté et très sombre quand elle devait être vidé pour nettoyage au début de l’été à cause des algues.

J’étais sur le plongeoir et j’observais la surface d’eau que j’aspergeais avec le tuyau d’arrosage. Ma mère est rentrée dans la maison en me disant de faire attention, de ne pas tomber dedans. Je ne savais pas nager.

Juste après qu’elle soit rentrée, j’ai glissé du plongeoir et je suis tombée dedans en laissant échapper le tuyau qui est resté vers la surface de l’eau. Tout semblait ralentir, s’arrêter. Il y avait un silence, un calme. J’étais immobile. Depuis le fond, je regardais vers le haut, voyant seulement des étincelles de lumière du ciel depuis la surface. Ils rayonnaient et faisaient danser des zébrures lumineuses à travers l’obscurité. Il y avait le bout de tuyau juste en dessus de la surface d’eau.

J’ai traversé un seuil de l’obscurité vers la lumière, vers la vie.  Ma mère est apparue pour me faire renaître à la vie.

Photos: ©Krista Boggs Traces Liminales. Ma piscine d’enfance revisité. Phoenix, Arizona

Photo: ©Krista Boggs Autoportrait. Traces Liminales. Ma piscine d’enfance revisité. Phoenix, Arizona
Photo: ©Krista Boggs Traces Liminales. L’Or. Yuba River, Californie

Nous avons souvent passés nos vacances sur la rivière Yuba pour aller chercher de l’or dans une concession familiale. Mon père rêvait toujours de nous déménager de Phoenix vers les montagnes de Sierra Nevada, où se trouve notre foyer familial aujourd’hui, près du Yuba. Il aimait tant cette rivière et chercher l’or avec moi dans ses profondeurs. Nous avons passés des journées entières sous l’eau, respirant par des tuyaux « cordons, » qui nous reliaient à l’extérieur au-dessus des eaux.

Avec « Padré » je trouvais souvent de l’or. La particularité de cet or, c’est qu’il est pur, il n’a jamais été touché par l’homme ou transformé avant. Il est vieux comme la terre. C’est un métal très malléable, toujours en mouvement. Il se trouve dans des veines des rochers et dans les sables noirs de la rivière. Il prend l’empreinte de son territoire, il chemine… il est toujours en mouvement.

Une belle pépite retrouvée sous un rocher au fond de la rivière Yuba. La main de Padré. L’or familiale.

J’aimais chercher l’or dans l’obscurité et l’amener à la lumière.  Parfois on observait quelques pépites au fond de la rivière après avoir bougé des rochers. Grâce au rayonnement du soleil au-dessus, nous pouvions les apercevoir dans l’obscurité.

Orfèvrerie. Je purifie l’or par le feu, je le transforme, et je l’observe rayonner en forme de bague tel une trace de mon chemin.

L’or pur 24k que j’ai trouvé avec mon père et que j’ai transformé en bagues uniques. Photographies ©Krista Boggs