
Je m’appelle Krista. Je suis artiste-photographe, avec un parcours de danse, et de chant. Je suis originaire de Phoenix, Arizona aux États-Unis.
Mon parcours personnel de vie et mes démarches artistiques sont animées par les métaphores de la liminalité et de l’or gravitant autour des thèmes de l’identité, des frontières, du territoire. http://kristaboggs.fr/photographe/traces-liminales/

Une pratique de méditation et yoga depuis mon enfance

Grâce à ma mère, j’ai grandi dès mon plus jeune âge avec des pratiques de méditation et les enseignements de Paramahansa Yogananda, notamment le Kriya Yoga. C’est lors d’un voyage familial à la Yuba River, près de Nevada City en Californie, que ma mère a découvert son livre Autobiographie d’un Yogi. Par la suite, nous sommes devenus membres du Self-Realization Fellowship Temple à Phoenix.
J’ai reçu de précieuses graines qui m’ont permis de garder le cœur toujours ouvert envers toutes les religions et toutes les spiritualités, que je percevais comme des langages différents mais reliés à une même source. Ce chemin m’a également amené à expérimenter comment intégrer les pratiques simples du yoga dans la vie quotidienne, avec toutes ses complexités.
Personnellement, le yoga m’a aidé à gérer des situations «très délicates» avec ancrage et calme dans mon activité professionnelle de photographe, lors des missions en Syrie, Iraq, Afrique Centrale et en Algérie.
« All the world’s great religions are based on common universal truths, which reinforce rather than conflict with one another…”
» Toutes les grandes religions du monde sont fondées sur des vérités universelles communes, qui se renforcent plutôt qu’elles n’entrent en conflit les unes avec les autres… » Paramahansa Yoganda
J’étais non confessionnelle, mais je me sentais reliée aux autres et unie à eux par la compassion et l’amour, quelles que soient leurs croyances ou leur absence de croyance. À l’adolescence, lors d’un cours de mythologie que j’ai suivi au Phoenix College avant de partir pour New York, j’ai découvert le travail de Joseph Campbell — Les Masques de Dieu, Le Héros aux mille et un visages — qui m’a profondément inspirée par la suite.
“All religions are true in one way or another. It is not the words that matter, but the inner experience.” …“The God you seek is inside you.”
« Toutes les religions sont vraies d’une manière ou d’une autre. Ce ne sont pas les mots qui comptent, mais l’expérience intérieure. » …« Le dieu que tu cherches est en toi. » Joseph Campbell
J’ai eu une chance extraordinaire d’aller à la rencontre des peuples Assyro-Chaldéens et Yezidis dans le Kurdistan d’Irak dans les années 90. Loin de mon pays, lors une visite dans un village Assyro-Chaldéen à Harmashi, dans le Kurdistan, d’Iraq (lattitude: 36° 50), je voyais la luminosité de ma ville natale Phoenix, Arizona (lattitude: 33°26) entouré d’un paysage désertique et montagneux, et mon école primaire avec ses toitures plates. Plus tard, j’ai compris que j’étais presque sur la même ligne de lattitude, dans une sorte de liminalité géographie, « entre deux » en France.

L’exploration et la reconnexion aux ressources internes
Je transmets aux élèves un yoga qui leur permet d’activer leurs ressources internes, de s’ancrer et de traverser les situations difficiles que nous rencontrons tous au cours de la vie.
Mon chemin m’a naturellement conduite vers l’enseignement, en reliant mes différentes compétences transversales — la photographie, le yoga, le mouvement dansé, la voix… J’accompagne les personnes vers leur potentiel, vers leur Or, grâce à l’exploration et à la reconnexion à leurs ressources profondes.
Je suis formée à des approches thérapeutiques somatiques et de yoga sensibles aux traumatismes, qui agissent directement sur le système nerveux autonome. Elles sont particulièrement bénéfiques pour les personnes souffrant d’anxiété, de stress chronique, de burn-out ou de stress post-traumatique.
Liminalité et de l’or
D’ou vient mes métaphores de la liminalité et de l’or?
Elles prennent racine dans une expérience de mort imminente que j’ai vécue à l’âge de cinq ans, un événement qui a marqué toute mon enfance et orienté mon chemin de vie.
Un été, notre piscine, très profonde d’un côté, était restée sombre et opaque car elle devait être vidée pour être nettoyée des algues. Je me tenais sur le plongeoir, observant la surface de l’eau que j’arrosais avec le tuyau d’arrosage. Ma mère s’est dirigée vers la maison en me rappelant de faire attention, de ne pas tomber — je ne savais pas nager.
À peine avait-elle franchi la porte que j’ai glissé du plongeoir. Je suis tombée dans l’eau en lâchant le tuyau, dont l’extrémité est restée juste au-dessus de la surface. Tout s’est alors ralenti. Le temps s’est suspendu. Un silence immense m’a enveloppée. J’étais immobile au fond, regardant vers le haut. À travers l’obscurité, je ne voyais que des étincelles de lumière filtrant depuis le ciel, des zébrures dorées qui dansaient dans l’eau sombre. Le bout du tuyau formait une sorte de point fixe, comme une ouverture, une frontière entre deux mondes.
C’est là que j’ai traversé un seuil : de l’ombre vers la lumière, de l’immobilité vers la vie. Puis ma mère est apparue, plongeant pour me tirer hors de l’eau — pour me ramener à la respiration, à la lumière, à la vie elle-même.





Photographie familiale re-photographiée dans le Yuba River.
Nous passions souvent nos vacances sur la rivière Yuba, dans une concession familiale où nous allions chercher de l’or. Mon père rêvait sans cesse de quitter Phoenix pour s’installer dans les montagnes de la Sierra Nevada. C’est là que se trouve aujourd’hui notre foyer familial, tout près du Yuba. Il aimait cette rivière d’un amour profond, presque viscéral, et il aimait chercher l’or avec moi dans ses eaux. Nous passions des journées entières immergés, respirant à travers de longs “cordons”, des tuyaux qui nous reliaient à l’air libre, au monde de la surface.
Avec “Padré”, je trouvais souvent de l’or dont sa particularité, c’est qu’il est dans sont état pur — jamais touché ou transformé par l’homme. Il est aussi ancien que la terre elle-même. Il est malléable, toujours en mouvement. On le découvre dans les veines des rochers ou dans les sables noirs dans les profondeurs de la rivière. Il porte l’empreinte de son territoire, il voyage, il chemine… il ne cesse jamais de se transformer.

J’aimais chercher l’or dans l’obscurité et l’amener à la lumière. Parfois, après avoir déplacé des rochers, quelques pépites apparaissaient au fond de la rivière. Grâce au rayonnement du soleil au-dessus de nous, elles se révélaient dans l’ombre, scintillant juste assez pour que nos yeux les reconnaissent.


