Lors mon arrivée à Paris dans les années 90, j’ai poursuivi la danse mais plutôt en étudiant la danse orientale égyptienne avec des années de cours et de mater clesses avec: Mahmoud Reda, Rakia Hassan, Suraya Hilal, Yousri Sharif, Marie Al Fajr, Lilian Malki, Anne Anne Benveniste et Leila Haddad. J’ai aussi étudié longuement avec Hassen Ben Gharbia, danseur et chorégraphie dont un style contemporain avec une forte influence traditionnelle tunisienne, libanaise et Graham. Il a aussi participé aux cérémonies des derviches tourneurs de Turquie. Lors mes aventures photographiques dans les années 90, j’ai participé aux apprentissages de danses traditionnelles kurdes, Yézidis, et Assyro-Chaldéens communautés à Paris, et en Syrie, et Kurdistan d’Irak.
Les chants dévotionnels de kirtans font parti de mes premiers souvenirs de chant dans mon enfance. Les vibrations, mélodies et harmoniques de l’harmonium indien accompagnaient les chants jusqu’au silence de la méditation à notre temple de Paramahansa Yogananda à Phoenix. J’adorais chanter des kirtans, mais j’étais plutôt une enfant timide qui avait des blocages au niveau de l’expression à l’orale. Ce n’est donc pas surprenant que je me suis mise à danser et que je suis devenue photographe. J’ai découvert le chemin vers ma voix tardivement, suite à une tumeur très rare qui était sur le point de « devenir mauvais » … une drôle de « bénédiction déguisée » à couper le souffle.
En 2011, j’ai subi une opération très délicate d’une tumeur de la parathyroïde dont le nerf laryngal récurrent (qui permet de parler et de déglutir) était complètement collé autour de celui-ci (voir photo ci-dessus). Le chirurgien était convaincu que j’aurais des séquelles sérieuses au niveau de la voix, suite à cette opération qui s’est avérée très compliquée. J’ai été opérée deux fois dans la journée. Lorsqu’on touche à ce nerf, le risque est une paralysie du larynx homolatéral, ce qui se traduit par une dysphonie (trouble de la voix, voix cassée). Je devais le tenir informer de mon progrès pendant environ un an, car il avait beaucoup touché aux tissus entourant le nerf. Pour le rassurais, chaque fois par téléphone, je lui disais que mon accent américain disparaissait de plus en plus… J’allais progressivement mieux, mais j’avais beaucoup de tensions au niveau de la gorge, autour de la larynx et la fatigue vocale perdurait.
Grâce à mon chemin de pratique de yoga et surtout suite à la suite d’un stage deux ans plus tard de chant animé par une professeure de yoga qui est chanteuse professionnelle (Jai Jagdeesh), j’ai eu un déblocage au niveau de la voix. Je ressentais un fort envie de chanter, mais je ne savais pas vers où m’orienter.
J’ai suivi un stage de chant bulgare en 2015. Ce qui m’a amené vers ce voie. C’était chez Greg Duveau dans le Lot http://www.tradivox.fr/. Ça fait environ 8 ans maintenant que je fais partie des ateliers de chant polyphonique du monde sous la direction de Greg Duveau (Hypolaïs / Nadalik / Panderovox /Ail & Gingembre, Panderovox 2).
En plus de l’enseignement de transmissions de chants et percussions de Greg, je suis régulièrement des stages d’approfondissement de chant en diverses techniques vocales et styles du monde (raga, shabad, kirtan, chant bulgare, corse…) en France avec des professeurs, chanteurs et musiciens professionnels.
Que j’ai réussie à reparler sans séquelles est un miracle. Que j’ai réussi à chanter par la suite… je suis sans voix…